
Bienvenue dans l'univers pictural de Didier Delbreil
L'abstraction symbolique et onirique

En peinture .... Rien ne sert de discourir... Il faut garder son dessein : le simple dessein de mettre sur la toile son organigramme intérieur, alchimie du cœur et de la raison, du dessin et de la couleur.
La peinture de Didier Delbreil nous convie à pénétrer dans cette subtile mécanique du vivant fait de rouages et de pics, de rondeurs et de crêtes, de spirales et de trajectoires.
Elle nous invite à en retrouver l'énergie vibratoire, un ordre des choses à mi chemin de l'organique et du cosmologique ... Elle nous offre une vision magique d'un temps où se forme le monde où l'élément minéral côtoie l'évocation animale.
Ainsi ses abstractions jouent de leurs multiples facettes .... celles là mêmes que l'on retrouve dans sa peinture sous l'aspect fractal d'éclats de pierres dures.... même si dorénavant, c'est l'harmonie des courbes qui prime.
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Malgré son côté un peu espiègle, il s'ingénie à faire une peinture presque sérieuse où le rationnel semble vouloir parfois maîtriser l'émotion et la rigueur cartésienne, contenir le lyrisme.
Il s'est écarté de l'abstraction géométrique des débuts, délaissant désormais les angles mordants et les couleurs crues au profit de formes plus douces et d'une palette de tons plus rompus où dominent les roses nacrés, les bleus pâles et les blancs perlés. Il préfère désormais la technique mixte en exploitant toute la transparence du pastel et la profondeur du crayon.
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Préservant un certain constructivisme, il privilégie cependant davantage un univers onirique
peuplé de symboles ... Symboles sur lesquels il préfère souvent garder le silence pour préserver le mystère de l'imaginaire. Les titres nous font parfois pénétrer dans son voyage : Chevalier et Dragon, Aquatique, Antilope et Evolution où s'amoncellent les plumes d'oiseaux sous l'œil perçant reptilien.
Evolution aussi, que cette peinture, qui nous parle des temps immémoriaux et de genèse,
qui se déploie parfois en tout onirisme, en triptyque ou en quadriptyque.
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Texte Agnès Cadot